
Le réseau social Horyou vient de lancer la première monnaie sociale mondiale, le Spotlight. Objectif, soutenir une inclusion économique et sociale internationale à travers le réseau social Horyou.com. Deux bureaux devraient être ouverts prochainement en Afrique.
Rien à voir avec le dollar, l’euro ni même le bitcoin, le Spotlight, est une monnaie sociale en ligne pour financer associations, artistes ou porteurs de projets innovants dans le monde et qui se croisent sur le réseau social Horyou. Lancé en décembre 2013, ce réseau social regroupe à ce jour plus de 220 000 utilisateurs dans 180 pays et les connectent avec plus de 1 000 associations, fondations ou ONG et plus de 1 000 porteurs de projets innovants, détaille son fondateur, Yonathan Parienti. Son objectif de réunir une communauté d’acteurs actifs dans divers domaines du social ou de l’entrepreneuriat à travers un réseau a aujourd’hui atteint une masse critique qui lui permet de lancer d’autres projets de développement et notamment celui d’une monnaie sociale. « De précieux milliards dorment dans des comptes bancaires sans aucune activité liée au cycle économique ni à la création de valeur. Le Spotlight offre une solution innovante en encourageant les gens à transformer leur argent thésaurisé dans une monnaie sociale, ce qui permet à l’ensemble de la collectivité de mieux en tirer profit », explique Yonathan Parienti.
Monnaie sans frontière
Ce n’est pas une monnaie spéculative, souligne-t-il. Elle est comparable aux monnaies sociales qui existent déjà comme le WIR en Suisse, Le SEL en France ou la trentaine de LETS dont le premier a été lancé à Vancouver au Canada. Comme ces monnaies, les échanges se font entre les membres, mais le réseau online permet de s’affranchir des frontières.
En achetant des Spotlights, un membre peut choisir un bénéficiaire parmi les acteurs intégrés au réseau. Ce dernier recevra alors 50 % du montant investi. « L’autre partie bénéficiera à l’ensemble de la communauté Horyou, à ses programmes de tournages de documentaires, de conférences (sigef2015.com), aux programmes de découverte d’autres cultures et sera également distribuée sous forme de Spotlights par nos algorithmes internes aux utilisateurs actifs de la communauté », explique Yonathan Parienti. Chaque membre peut recevoir un soutien financier et en reverser tout ou partie aux projets ou aux organisations qu’il souhaite. L’idée est de faire circuler la monnaie entre les membres pour favoriser les financements de certains projets.
Lorsqu’un membre aura accumulé une somme équivalente à 100 dollars en Spotlights, il pourra les transformer en devises et recevoir cette somme sur son compte bancaire. La convertibilité pourra se faire dans les grandes devises (euro, dollar, franc suisse) avec un taux de change qui sera défini par l’offre et la demande, affiché au jour le jour. Des contrôles ont été mis en place. Ainsi, avant d’intégrer le réseau, la validité de chaque organisation est vérifiée et seules les organisations, après une demande auprès de l’entreprise Horyou, basée en Suisse, pourront recevoir d’importantes quantités de Spotlights.
Continent africain
Sur le réseau Horyou, le continent est bien présent avec quelque 50 000 citoyens Africains et plus de 300 associations, fondations ou ONG du continent mais aussi des personnalités comme le chirurgien camerounais Georges Bwelle à la tête d’Ascovim, le footballeur Roger Milla, Touraya Bouabib, présidente de l’AMESIP et figure de l’engagement associatif au Maroc, ou encore le musicien Ray Lema. L’Afrique fait partie des projets de développement de l’entreprise sociale. Deux bureaux devraient être ouvert prochainement. Si rien n’est encore décidé, « nous pensons toutefois au Maroc et à la ville de Rabat ainsi qu’à un pays d’Afrique de l’Ouest », commente Yonathan Parienti.